A

Armure : en tissage textile, l’armure désigne la façon dont les fils de chaîne (longitudinaux) et de trame (transversaux) sont entrelacés. C’est cet ordre d’entrelacement qui crée la structure, l’aspect et les propriétés du tissu.
Exemples courants : armure toile (entrelacement alterné, tissu régulier et solide), armure sergé (rapports décalés donnant des côtes obliques, comme le tweed), armure satin (peu d’interlacements visibles, rendu lisse et brillant).

B

Bouton corne : en couture et mercerie, le bouton corne est fabriqué à partir de corne animale, généralement de bovin, polie pour obtenir une surface lisse et brillante. Il se distingue par ses nuances naturelles allant du brun au noir et sa résistance. Apprécié pour son aspect authentique et élégant, il est souvent utilisé sur les vêtements classiques et de qualité.

Bouton corozo : en mercerie et confection, le bouton corozo est fabriqué à partir de la noix de l’arbre Phytelephas aequatorialis, aussi appelé « ivoire végétal ». Il se distingue par sa dureté, sa couleur ivoire naturelle et sa capacité à être finement gravé ou teinté. Le corozo est un matériau traditionnel, apprécié pour sa durabilité et son aspect élégant, souvent utilisé sur des vêtements haut de gamme.

Bouton perle : en couture et mercerie, le bouton perle est un bouton de petite taille, généralement rond, brillant et lisse, qui imite l’aspect d’une vraie perle ou peut être fabriqué en nacre véritable. Il est surtout utilisé pour son esthétisme délicat et raffiné, apportant une touche élégante ou décorative aux vêtements, notamment les chemises, blouses ou tenues habillées.

C

Chaine : dans le tissage, la chaîne désigne l’ensemble des fils longitudinaux tendus sur le métier. Ce sont ces fils de chaîne (ou « warp ») qui restent fixes pendant l’opération et s’entrelacent avec les fils de trame pour former le tissu. La qualité, la tension et la densité de la chaîne déterminent en grande partie la solidité, le tombé et l’aspect du tissu.

Col cranté/flèche : en couture tailleur, le col cranté, appelé aussi col flèche, est un type de col de veste dont les revers forment un angle marqué en « V », avec un cran (ou entaille) où le revers rencontre le col. Ce style classique met en valeur le buste et s’accorde facilement avec la plupart des tenues formelles ou semi-formelles. Le terme « flèche » souligne la ligne dirigée vers le bas, rappelant la forme d’une pointe.

Col napolitain : en couture tailleur, le col napolitain est un col de chemise ou de veste caractérisé par une base courte et des pointes légèrement arrondies, souvent portées légèrement ouvertes. Il reflète l’élégance décontractée italienne et se distingue par un montage souple, sans rigidité excessive, qui épouse naturellement le cou et le haut de la poitrine.

E

Entoilage : en confection et en couture, l’entoilage est une étoffe, souvent plus rigide ou stabilisée, que l’on fixe sur l’envers d’un tissu pour lui donner du maintien, de la tenue ou du volume. Il sert à renforcer certaines parties d’un vêtement (col, poignets, parementures, ceintures) afin qu’elles conservent leur forme dans le temps.
Exemples courants : entoilage tissé (souple, suit bien le tombé du tissu), entoilage non-tissé ou thermocollant (rigidité variable, se fixe au fer), entoilage maille (élastique, idéal pour les jerseys).

Épaule napolitaine : en conception de vêtements, l’épaule napolitaine est une construction d’épaule souple et peu structurée, caractéristique du style italien. Elle se distingue par une insertion de manche montée « à la main », avec très peu, voire pas, de padding (rembourrage). On observe souvent de légères fronces ou « grappes » à la tête de manche, résultat du surplus d’embu façonné manuellement. Le rendu est naturel, fluide et confortable, avec une ligne d’épaule qui suit davantage l’anatomie.
Exemples courants : veste légère avec épaules sans padding, épaule « spalla camicia » (montage façon chemise, fronces visibles), vestes napolitaines estivales en lin ou coton pour un tombé décontracté.

F

Fil double retors, fil triple retors : en filature, un fil retors est obtenu en torsadant ensemble plusieurs fils simples afin d’améliorer sa solidité, sa régularité et sa résistance à l’abrasion. Un double retors (2 ply) résulte de l’assemblage de deux fils simples, tandis qu’un triple retors (3 ply) est composé de trois fils simples torsadés. Plus le nombre de brins est élevé, plus le fil est robuste, stable et légèrement plus rond au toucher.

Fronçage : en couture, le fronçage est une technique qui consiste à créer de petites ondulations ou plis réguliers en resserrant une longueur de tissu plus grande que la zone à laquelle elle sera assemblée. On obtient ce relief en tirant sur des fils de fronce ou en utilisant des méthodes mécaniques (pied fronceur). Le fronçage permet d’ajouter du volume, de la souplesse ou un effet décoratif.
Exemples courants : fronces à la taille ou aux poignets, empiècements froncés pour donner de l’ampleur, volant froncé.

M

Martingale (veste/gilet) : en habillement, la martingale est une bande de tissu, souvent placée dans le dos d’une veste ou d’un gilet, qui sert à ajuster ou donner l’illusion d’ajuster la silhouette. Elle peut être fonctionnelle, en resserrant réellement la taille grâce à des boutons ou une boucle, ou purement décorative lorsqu’elle est simplement fixée sur la pièce.
Exemples courants : martingale cousue (fixe, décorative), martingale demi-ceinture (attachée par deux points, aspect structurant), martingale réglable à boucle (permet un ajustement réel de la taille).

P

Padding (rembourrage) : en couture et en tailleur, le padding désigne l’entoilage ou le rembourrage placé à l’intérieur d’un vêtement, notamment au niveau des épaules, du col ou de la poitrine, pour structurer la silhouette et améliorer le tombé du tissu. Il peut être léger ou plus épais selon l’effet désiré, et se présente sous forme de mousse, de feutre ou de laine.

Patron (patronage) : en couture et en modélisme, le patron est l’ensemble des pièces de papier ou de support similaire, découpées selon des formes précises, qui servent de gabarit pour tailler les différentes parties d’un vêtement. Le patronage désigne, lui, l’art de concevoir ces formes à partir de mesures, d’un croquis ou d’un modèle existant, en tenant compte de l’aisance, du volume et de la construction du vêtement.
Exemples courants : patron de base, patron transformé, patron gradé (décliné en plusieurs tailles), patron industriel.

R

Retrait (pour le coton) : en textile, le retrait désigne la diminution des dimensions d’un tissu après lavage, séchage ou exposition à l’humidité. Le coton, fibre naturelle sensible à l’eau et à la chaleur, a tendance à se contracter : les fils se resserrent, ce qui réduit la longueur et/ou la largeur du tissu. Anticiper ce retrait est essentiel pour la coupe et la confection.
Exemples courants : retrait au premier lavage (pré-lavage recommandé avant coupe), retrait plus important pour un coton non traité, retrait minimal pour un coton sanforisé (pré-stabilisé industriellement).

S

Smoking/tuxedo : en couture et mode masculine, le smoking, appelé tuxedo en anglais, est un vêtement de soirée formel composé d’une veste à revers satinés ou en soie, assortie d’un pantalon à bande satinée et souvent porté avec un nœud papillon. Il se distingue du costume classique par son usage réservé aux occasions élégantes et par ses finitions raffinées.
Exemples courants : smoking noir classique avec revers crantés ou en pointe, tuxedo blanc pour soirées d’été, ensemble avec chemise de soirée et nœud papillon.

Super 100 : dans l’univers du textile, notamment pour les tissus en laine destinés à la confection de costumes, la mention Super 100 indique une finesse de fibre normalisée. Elle correspond à une laine dont les filaments mesurent environ 18,5 microns de diamètre, ce qui donne un tissu relativement fin, doux et souple tout en restant durable. Les numéros Super (Super 100, 120, 150, etc.) expriment donc la finesse croissante des fibres utilisées.
Exemples courants : costume en laine Super 100 (équilibre entre élégance et résistance), Super 120 (plus fin, tombé plus fluide), Super 150 et au-delà (extrêmement fins, plus délicats).

T

Trame : dans le tissage, la trame désigne les fils transversaux (ou « weft ») qui sont insérés par la navette perpendiculairement aux fils de chaîne. Ce sont ces fils de trame, passés d’un côté à l’autre, qui s’entrelacent avec la chaîne pour construire le tissu et contribuent à son aspect, sa souplesse et sa stabilité en largeur.